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Un livre

Le Roman vrai de la Vénus de Milo
Candice Nedelec

Candice Nedelec, Le Roman vrai de la Vénus de Milo, Paris, Fayard, 2021, 256 pages. 18€.

Une femme à moitié nue qui avance vers le spectateur, émergeant des fumées révolutionnaires, brandissant le drapeau tricolore, au milieu d’hommes tous plus inquiétants les uns que les autres pour le monde établi d’alors. Ce personnage c’est la liberté, l’allégorie de cet idéal en marche, peinte par Delacroix suite aux trois Glorieuses de 1830, qui portèrent Louis-Philippe sur un trône que la famille d’Orléans avait approché durant sept années à la mort de Louis XIV. Comme nombre d’artistes de son temps, Delacroix trouva son inspiration en admirant les œuvres antiques qui inondaient alors le vieux continent.

C’est l’histoire tumultueuse de la belle dame des Cyclades que raconte Candice Nedelec dans son livre Le Roman vrai de la Vénus de Milo.
La découverte de la statue, révélée par l’officier de marine Olivier Voutier, constitua le début d’une aventure romanesque. Qui était cette belle femme ? C’est la question que se pose Candice Nedelec. Découverte en 1820 sur la volcanique île de Mélos , au Sud-Ouest de l’archipel peuplé par Minos, la Vénus de Milo fut l’objet de tractations que narre la journaliste de Gala. Tractations politiques, fruits des ambitions des uns et des autres pour honorer leur pays et gagner la faveur du souverain. Symbole du romantisme philhellène qui s’enflamma pour la cause grecque depuis que l’archevêque de Patras eut incité les Grecs à se soulever contre l’oppression ottomane. L’appeler Vénus n’était en fait guère adapté car son origine grecque aurait dû la conduire à être baptisée Aphrodite ou peut-être Amphitrite.
Candice Nedelec, perspicace, soulève les enjeux que pouvait représenter cette statue. Comme elle le suggère, le hasard fit bien les choses puisque la découverte fut fortuite. Ce fut celle d’un paysan gêné par la résistance offerte à sa charrue qui dégagea la belle au visage parfait, mais au corps mutilé.
Un officier français de passage imagina que la France eût été avisée d’acquérir cette apparition antique. L’auteure perçoit le contexte d’alors, celui d’une compétition entre puissances européennes pour garnir les musées de collections qui seraient les vitrines de leur puissance. L’Antiquité était au goût du jour, l’expédition de Bonaparte en Égypte et l’émergence du néoclassicisme appelaient à une beauté idéale aux proportions rigoureuses. Les romantiques, eux, étaient plutôt enclins à privilégier les passions plus que la vertu ; pourtant, les tourments de la Grèce nourrissaient leur inspiration. La France de Louis XVIII fut donc prête à accueillir l’œuvre mais ce ne fut possible qu’après des négociations avec l’ombrageuse Sublime Porte avide de remplir les caisses de l’État. Les enchères firent l’objet d’intenses négociations. Candice Nedelec décrit avec pertinence mais en un style parfois laborieux le voyage de la belle Égéenne, les discussions animées entre experts pour décider s’il convenait de soigner Aphrodite en lui faisant un petit lifting ou en pratiquant une greffe de marbre. L’aventure de cette Vénus au superbe drapé jeté sur les hanches, fut celle des Français ballotés entre la guerre franco-prussienne et la Commune. Elle vécut l’évacuation à la faveur des conflits mondiaux, fut bringuebalée au gré des expositions et des contingences politico-diplomatiques imposées au patrimoine culturel. Il est vrai que l’auteure se laisse un peu aller à des fantaisies romanesques mais son ambition n’était pas de faire œuvre d’historienne. Le souci de mêler l’Histoire, l’Histoire de l’art et l’imagination littéraire conduit à une écriture parfois pesante. Certes, la confusion des genres nuit effectivement à l’élégance de l’écriture mais les aventures de la beauté amputée et mystérieuse, œuvre d’un Praxitèle, d’un Phidias ou d’un obscur Alexandros d’Antioche du Méandre séduit le lecteur. L’ouvrage de Candice Nedelec, malgré quelques faiblesses, a le mérite de réveiller la célèbre déesse, véritable satisfaction érotique fantasmée par Dali, avide de découvrir l’intérieur du corps et de l’âme de la divine apparition.

Érik Lambert.

Prière de février

Que ta joie soit notre force

Seigneur crucifié et ressuscité,
apprends-nous à affronter les luttes de la vie quotidienne
et aussi à vivre dans une plus grande plénitude.

Tu as humblement et patiemment accueilli
les échecs de la vie humaine
comme les souffrances de la crucifixion.
Alors, les peines et les luttes que nous apporte chaque journée,
aide-nous à les vivre
comme des occasions de grandir et de mieux Te ressembler.
Rends-nous capables de les affronter
patiemment et bravement,
pleins de confiance en ton soutien.

Fais-nous comprendre
que nous n’arriverons à la plénitude de la vie
qu’en mourant sans cesse à nous-mêmes
et à nos désirs égoïstes,
car c’est seulement en mourant avec Toi que nous pourrons ressusciter avec Toi.

Que rien, désormais,
ne nous fasse souffrir et pleurer
au point d’en oublier
la joie de la Résurrection.
Tu es le soleil éclatant de l’amour du Père,
Tu es l’espérance du bonheur éternel,
Tu es le feu de l’amour embrasé.
Que ta joie, ô Jésus, soit force en nous
et qu’elle soit entre nous lien de paix, d’unité et d’amour.

Mère Teresa

événements février

Conclusions du Chapitre international de l’Ordre Franciscain Séculier
(C’est un événement passé mais qui a un intérêt pour la Famille franciscaine).

➡️ Pour consulter le résumé du document de clôture en « pdf » 👉 c’est ici


Rapport annuel de Well4africa , projet né en 2018 et devenu  projet permanent de tout l’Ordre franciscain Séculier.

Le projet est d’installer des puits dans les zones africaines où la famille franciscaine est présente afin d’apporter « sœur eau » aux personnes assoiffées.

➡️ Pour accéder au rapport annuel 👉 c’est ici


L’Ordre Franciscain Séculier fixe des priorités pour les six prochaines années.

➡️ En savoir plus 👉 c’est toujours ici


Parcours spirituel franciscain de 8 jours : Une plongée progressive dans  «  L’itinéraire de l’esprit jusqu’en Dieu » (Saint Bonaventure)

Une expérience fondamentale de ressourcement spirituel et de structuration franciscaine de la foi.

Quand : Du 8 mai 2022 au  16 mai 2022 
Où : Maison d’accueil de l’Ile blanche, à Locquirec en Bretagne  

➡️ En savoir plus 👉 voici le tract
➡️ Combien ça coûte ? 👉 c’est là
➡️ Pour vous inscrire 👉 c’est ici

Bientôt Deux ans… Nos fraternités racontent comment elles vivent ce temps de pandémie

Fraternité franciscaine de Lagny
(La fraternité est composée de 11 personnes accompagnées par le frère Joseph. Elle se réunit chez l’un ou chez l’autre à Lagny)

Depuis un an que dure la pandémie, la fraternité de Lagny a pu se réunir 7 fois pendant les périodes dé-confinées, avec les gestes barrières, pour continuer à étudier « Pâques en Galilée » d’Eloi Leclerc et partager le vécu de ces temps très particuliers. Pendant les périodes de confinement nous avons gardé les liens téléphoniques et essayé de méditer sur les thèmes proposés : la Genèse, les méditations envoyées par Joseph, le préambule de « Fratelli tutti ». La fraternité s’est aussi investie en paroisse dans une « démarche d’émerveillement pour la nature », avec le CCFD-Terre solidaire, pour évoquer cet émerveillement sur des panneaux et lors d’un temps d’action de grâces, témoignant ainsi de l’attitude positive et fraternelle de Saint François, en ces temps difficiles.

La plupart des membres de la fraternité sont âgés et ressentent particulièrement l’isolement et une certaine angoisse face à la pandémie. Pour ceux qui travaillent ou poursuivent des activités, le quotidien est difficile avec la crainte de se contaminer et de contaminer sa famille. Cependant, la plupart des membres ont la chance de vivre en pavillon et de pouvoir ainsi profiter de la nature, de s’en émerveiller, et de rendre grâce au Seigneur, tout en pensant et en priant pour tous ceux qui vivent, isolés ou trop nombreux, dans des appartements étroits. En cette période, de nombreux signes positifs sont donnés par les enfants et les familles qui prennent régulièrement des nouvelles, ce qui renforce les liens et réduit l’isolement ; de même entre membres de la fraternité on échange plus souvent des nouvelles et on se soucie davantage de la santé des autres. De plus, la famille, des voisins ou des amis apportent plus d’attention aux personnes âgées ou isolées en leur proposant parfois des services pour leur éviter de trop sortir. Par ailleurs, cela donne une autre notion du temps et permet d’entreprendre des choses que nous n’avions pas le temps de faire.

Lors des réunions de fraternité, entre les confinements, chacun exprime en négatif ou en positif ce qu’il a vécu personnellement et cela rencontre une grande écoute des frères et sœurs. Cette expérience de pandémie et de confinement nous appelle à la réflexion et à la méditation sur ce que Dieu attend des hommes, de son peuple et de chacun de nous pour agir au mieux à la sortie de cette épreuve, pour un monde plus juste et plus fraternel. Cette expérience de confinement nous fait comprendre les difficultés de certains de nos frères; elle nous permet de mieux apprécier notre liberté et notre vie, et constitue un chemin pour nous rapprocher du Seigneur par la prière et la méditation. Merci à Joseph et à Jacqueline pour les textes de méditation qui entretiennent les liens tout en permettant la réflexion et la prière.

Durant cette année, trois anciens membres de la fraternité nous ont quittés : Yvette, Jeanne et Jean-Louis.

Corentin Cloarec, Un franciscain en résistance.

3. Une jeunesse bretonne à l’aube du siècle des totalitarismes, … Celle d’un restaurateur de l’ordre avant le second conflit mondial, …qui le conduisit au martyr.

L’actualité et les déclarations récentes d’intellectuels auto-proclamés, illustrent la complexité de la configuration nationale au lendemain de la déroute du printemps 1940. Les illusions nourries par la posture de l’État français[1], la volonté de gommer, à l’issue du conflit, la situation proprement exceptionnelle de la collaboration d’un régime unique en Europe occupée[2], ont contribué à la manipulation éhontée de l’Histoire[3]. Entre 1940 et 1942, seuls des individus mus par des convictions philosophiques, religieuses, patriotiques, humanistes, …entrèrent en résistance. Le mouvement s’accrut avec le temps, les déconvenues allemandes, le poids croissant des restrictions, les exécutions et le STO[4], …Les motivations des résistants étaient variées : du refus de la défaite et de l’occupation, au refus du pétainisme ; du mépris de la collaboration, au rejet de la répression, des mesures antisémites et des rafles, …La résistance revêtit des formes multiples : de l’attentisme prudent, de l’écoute de la BBC, à l’action directe ; du renseignement à la diffusion de la presse clandestine ; des réseaux d’évasion, au refus du STO. Parmi ces résistants de la première heure, des religieux ulcérés par une idéologie mortifère dénoncée en son temps par la Pape Pie XI[5] s’engagèrent et payèrent de leur vie leur fidélité à l’Évangile[6]

Or, le Père Corentin, relativement préservé des combats de la campagne de France[7], refusa la captivité. Revenu à Paris, il ne pouvait qu’être indigné par les perquisitions qui frappèrent les sites franciscains dans la seconde partie de l’année 1940. Dès cette année, ses activités constituèrent des actes de résistance. Ainsi, facilita-t-il la fuite de prisonniers évadés et soutint-il les premiers résistants.  Par ailleurs, au couvent de la rue Marie-Rose, il côtoya le père Bougerol, très engagé auprès de la résistance[8]. Dès 1937, le père Cloarec avait manifesté son hostilité aux régimes totalitaires alors que le discours de componction vichyste[9] ne pouvait que heurter ses sentiments patriotiques. Cet engagement paraît cohérent avec son parcours auprès du Tiers- Ordre, son attachement à l’Action catholique et sa formation théologique plutôt doloriste. 

La résistance s’organisant au fil des années et gagnant en capacité de nuisance ; l’engagement de Corentin Cloarec s’accrut au sein du mouvement Vercingétorix. L’année 1942, charnière[10] d’un conflit qui commença à basculer, conduisit parfois les catholiques à se déchirer. En effet, malgré de notables exceptions[11]l’épiscopat français demeura très majoritairement légitimiste et pétainiste creusant un fossé entre la hiérarchie de l’Église de France et la résistance de sensibilité catholique. La déclaration de repentance de septembre 1997[12] sonna comme l’aveu d’un microcosme frileux attiré par le conservatisme affiché par l’État français, même lorsque la funeste illusion d’une autonomie de Vichy devint flagrante. On ne peut du reste que déplorer le persistant et obstiné décalage existant entre l’épiscopat et nombre de fidèles. Le Père Corentin s’engagea sur une autre voie, celle de l’aide aux filières d’évasion de pilotes et de réfractaires au STO. Ces actes de résistance constituèrent un défi pour la Gestapo et les supplétifs français de tout poil. En effet, les pilotes alliés reprenaient le combat alors que les réfractaires alimentaient les maquis. Corentin Cloarec accueillit même dans son couvent parisien des réunions clandestines et abrita des personnes recherchées. 

En 1944, la répression s’accrut, alimentée par l’imminence de la défaite et la radicalisation des « ultras » de la collaboration[13]. C’est dans ce contexte de règlements de compte que survint l’assassinat du Père Corentin. Le 28 juin 1944, deux jeunes Français envoyés par la Gestapo ouvrirent le feu sur lui. Touché de plusieurs balles alors qu’il tentait de se réfugier dans le réfectoire du couvent, il s’écroula et mourut dans une clinique peu de temps après. Qui fut à l’origine de cette exécution et pourquoi ? Difficile de nourrir des certitudes car un grand nombre de vengeances endeuillèrent la France de l’époque. Peut-être fut-ce une des réponses au meurtre de Philippe Henriot le pétainiste acharné et le collaborateur zélé de la Radiodiffusion nationale, la radio de Vichy. Antisémite forcené, propagandiste devenu secrétaire d’État à l’Information et à la propagande en janvier 1944, engagé dans « la guerre des ondes » contre le « juif » Pierre Dac, Henriot fut exécuté justement le 28 juin 1944. Peut-être le Père franciscain fut-il une victime collatérale des règlements de comptes au même titre que le fut Georges Mandel le 7 juillet 1944. L’assassinat du Père Cloarec conduisit nombre de Parisiens à assister à ses funérailles le 3 juillet au couvent Saint-François. Comme celle de beaucoup de résistants, sa mémoire disparut progressivement après le conflit. 

Restaurateur de l’Ordre après la Grande Guerre, rejetant la défaite et l’occupation, le combat de Corentin Cloarec fut celui d’un chrétien, fidèle à son engagement franciscain auprès de ceux qui souffraient, en lutte contre le mal ; pour Dieu et sa patrie jusqu’au martyr. Érik Lambert.


[1] L’État français qui nourrit l’illusion d’une indépendance par rapport aux Allemands tout en entrant dans la collaboration. Le 24 octobre 1940, Pétain, chef de l’État français, rencontre Hitler dans la petite gare de Montoire-sur-le-Loir. Par une poignée de main très médiatisée, le vieux maréchal célèbre officiellement la « collaboration » entre la France vaincue et l’Allemagne triomphante. Il s’en explique à la radio comme à son habitude, quelques jours plus tard, le 30 octobre 1940 : « C’est dans l’honneur et pour maintenir l’unité française, une unité de dix siècles, dans le cadre d’une activité constructive du nouvel ordre européen, que j’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration (…). Cette collaboration doit être sincère… ». https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000226/entrevue-de-montoire-entre-petain-et-hitler.html

[2] Le 10 juillet 1940, à Vichy, les députés confient à Pétain les pleins pouvoirs constitutionnels. Seul cas en Europe d’un régime mis en place par le pays occupé lui-même.

[3] L.Joly, La Falsification de l’Histoire, Eric Zemmour, les droites, Vichy et les Juifs, Grasset.

[4] Le 16 février 1943, une loi de l’État français institua le Service Obligatoire du Travail, rebaptisé très vite Service du Travail Obligatoire (STO) en raison des moqueries suscitées par ses initiales. On compta jusqu’en juin 1944 un total de 650 000 départs au titre du STO. Mais aussi environ 200 000 réfractaires. Beaucoup de ceux-ci entrèrent dans la Résistance et prirent le maquis…

[5] Mit Brennender Sorge (Avec une vive inquiétude), par Pie XI, le 14 mars 1937. Cette Encyclique fut volontairement rédigée en allemand et non en latin. https://www.doctrine-sociale-catholique.fr/les-textes-officiels/197-mit-brennender-sorge

[6] On peut par exemple se reporter au livre de Guillaume Zeller, La Baraque des prêtres, Dachau, 1938-1945 ou à l’interview de Louis Malle à propos de son film : Au Revoir les enfants https://www.youtube.com/watch?v=KS6t4G9Mx5o

[7] Il fut mobilisé dans un dépôt à Brest. 

[8] Il fut contraint de fuir en Afrique du Nord, pour éviter l’arrestation et reprit le combat au sein de la France Libre. J.G. Bougerol, Ceux qu’on n’a jamais vus, Arthaud. 

[9] On peut se reporter avec profit au discours de Pétain du 17 juin 1941 : « Nous n’avons pas fini de payer toutes nos fautes » qui pointe celle du vote pour le front Populaire. https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000233/francais-vous-avez-vraiment-la-memoire-courte.html

[10] Mondialisation du conflit avec l’entrée en guerre des États-Unis en décembre 1941, premiers revers allemands en Afrique, débarquement en Afrique du Nord et occupation allemande de la zone sud, politique d’extermination des Juifs, STO, difficultés allemandes en Union Soviétique (Défaite de Stalingrad, 2 février 1943)

[11] Mgr Jules Saliège (23 août 1942, lettre pastorale Et clamor Jerusalem ascendit, condamnation des déportations), de Mgr P.M.Théas, Mgr E.Vansteenbergh, Mgr J.J.Moussaron, ou Mgr G.Piguet, seul évêque français déporté.

[12] https://eglise.catholique.fr/wp-content/uploads/sites/2/2017/02/1997_Declaration-de-repentance-de-Drancy.pdf

[13] Ainsi, Pierre Laval institua le 16 février 1943 le STO, cas unique en Europe d’un gouvernement qui imposa à ses jeunes citoyens de travailler pour l’ennemi. Entraîné dans des compromissions de plus en plus douteuses, le gouvernement français forma une Légion des volontaires français contre le bolchevisme pour combattre sur le front soviétique aux côtés des Allemands. Il organisa des rafles de Juifs comme celle du Vél d’Hiv (16-17 juillet 1942). Il ordonna aussi aux troupes françaises d’Afrique du Nord de résister au débarquement anglo-saxon du 8 novembre 1942. Mais l’occupation de la « zone libre » par la Wehrmacht le 11 novembre 1942, en violation des accords d’armistice, conduisit l’opinion française à basculer contre la Collaboration pendant l’été 1942. L’imminence de la défaite incita les partisans les plus acharnés de la collaboration, considérant Vichy trop frileux, à s’engager plus encore dans la collaboration comme le firent Doriot, Déat ou d’autres. Englués dans des compromissions criminelles, les dirigeants de Vichy, parmi lesquels Pétain et Laval, furent transférés par les Allemands à Sigmaringen (Bavière), en août 1944, dans le vain espoir d’échapper à l’infamie d’un procès.

FLAGRANT DELIT

La Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Eglise (CIASE) présidée par Jean-Marc Sauvé, un haut fonctionnaire de haute stature physique et morale, a rendu son rapport le 5 octobre dernier. 13000 victimes déclarées, plus de 3000 abuseurs identifiés, une projection raisonnable de plus de 330000 victimes. Des chiffres qui donnent le vertige.

Mais la part la plus sombre du tableau n’est pas dite dans ces chiffres aussi terribles et révélateurs soient-ils.
La part sombre, c’est le flagrant délit d’inhumanité de l’Eglise hiérarchique masculine dont je suis.
La part sombre, c’est que nous savions et nous n’avons pas été touchés dans notre chair. Des victimes ont parlé et n’ont pas été écoutées, ont témoigné et n’ont pas été crues. Elles ont eu l’incroyable courage de dire l’indicible de leur souffrance et cette souffrance n’a pas été entendue, n’a pas été prise au sérieux.

Qu’est-ce qui fait que n’avons pas pu nous identifier, au moins un peu, à ces victimes ? Comment a-t-on pu si communément et si longtemps penser que des caresses ou des attouchements sexuels « ce n’est finalement pas si grave » quand ces gestes laissent un enfant en état de sidération et toute une vie en état d’implosion ? Pourquoi avons-nous dû attendre ce travail de la CIASE pour découvrir l’ampleur de crimes dont certains d’entre nous se sont directement ou indirectement rendus coupables et dont nous sommes tous collectivement responsables ? Pourquoi …?

L’audace du rapport « Sauvé » va jusqu’à se risquer à identifier les causes théologiques et structurelles qui ont favorisé ce caractère « systémique » des abus dans l’Eglise selon l’expression employée par le cardinal Marx, archevêque de Munich, dans sa lettre de démission refusée par le pape François. Et aussi à formuler des recommandations.
Parmi elles, la nécessité de distinguer davantage la fonction sacramentelle des clercs et les fonctions de gouvernement dans l’Eglise, l’exercice de l’une n’étant pas nécessairement lié à l’exercice sans partage des autres. Sans qu’elle soit transposable, la vie religieuse masculine et féminine offre à cet égard un modèle d’autorité dans l’Eglise qui a su institutionnaliser des contre-pouvoirs (constitutions, chapitres, conseils, mandats…) qui ne nuisent pas à l’autorité symbolique du supérieur, sans besoin d’avoir recours à des titres honorifiques dont on peine à voir les fondements évangéliques.
Plus que l’organisation hiérarchique de l’Eglise, c’est sa connotation monarchique qui est en question. Juridiquement les trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire sont de fait concentrés dans les mêmes mains. Symboliquement, les clercs peuvent facilement être entourés d’un halo de sacralité qui n’est salutaire pour personne et qui en ferait presque des êtres de droit divin.
C’est là un deuxième travers évoqué par le rapport : la figure du prêtre alter Christus dans tous les actes de sa vie. En tant que baptisé chacun de nous est appelé à se conformer au Christ, pas au Christ Pantocrator mais au Christ serviteur souffrant, au Christ des petits et des humiliés, au Christ des victimes abusées.
Il est un autre trait qui fait le lit des abus d’autorité, et les abus sexuels sont des abus d’autorité, c’est le rapport à la vérité. Là encore, la vérité déborde largement son cadre naturel qui est celui du dépôt de la foi. Trop de vérité tue la vérité en même temps qu’elle porte atteinte à l’altérité, au débat, à la différence, et donc aux conditions même d’une vérité humainement recherchée. S’attaquer à la racine des abus sexuels dans l’Eglise suppose de s’attaquer à tous les abus d’autorité, et donc aussi à l’abus de vérité.

Ce constat d’une faillite et l’analyse de certaines de ses causes n’ont pas le dernier mot sur ce que l’Eglise porte de précieux et d’unique en ses vases d’argile. La chute de certains n’a pas le dernier mot sur la fidélité de tant et tant d’hommes à la figure prophétique du prêtre et de la vie consacrée dont le cléricalisme tant dénoncé par le pape François est une pâle caricature. Loin de se résoudre à une impasse, ce rapport est paradoxalement la convocation la plus impérieuse au synode sur la synodalité initié ce 17 octobre et dans lequel le Pape François veut engager toute l’Eglise. C’est une chance à ne pas laisser passer !

Oran octobre 2021 fr. Jean-Paul Vesco op

«François et l’Église de son temps» 2ème partie

Comme nous l’avons déjà évoqué dans la 1ère partie, l’Église à l’époque de François connait bien des contestations dans sa forme de vie mais aussi dans les fondements de sa foi. Nous avons parlé des Vaudois, les Cathares ont été eux-aussi très influents. En quoi sont-ils considérés comme hérétiques ? Tout d’abord, ils nient l’Incarnation : pour eux, le Christ ne s’est pas fait homme mais a simplement pris l’apparence d’un homme. Ils nient également sa passion et sa mort sur la Croix. Ils rejettent un certain nombre de sacrements parmi lesquels l’Eucharistie car ils refusent de croire à la transsubstantiation (conversion totale du pain et du vin en Corps et Sang du Christ pendant la Consécration, alors que ces espèces visibles restent les mêmes). Enfin, ils croient en l’existence de deux mondes, l’un bon, monde invisible et éternel créé par Dieu et peuplé par les anges, et l’autre mauvais, monde visible qui est l’œuvre du diable. Le Christ, Fils de Dieu, est venu porter un message de salut aux hommes et aux femmes de ce monde, car ils sont eux-mêmes habités par le mal, mais il n’est point le Rédempteur.
On comprend mieux dès lors les « insistances » de François, dont la foi est celle de l’Église.

Foi en l’Incarnation, ce mystère d’amour dans lequel Dieu, le « roi du ciel et de la terre », s’abaisse humblement pour prendre chair de notre chair : « Ce Verbe du Père, si digne, si saint et si glorieux, le très haut Père du ciel annonça, par son saint ange Gabriel, qu’il viendrait dans le sein de la glorieuse Vierge Marie ; et de fait il reçut vraiment, dans son sein, la chair de notre fragile humanité » (Lettre à tous les fidèles, 4) Ainsi, trois ans avant sa mort, alors que « l’Enfant-Jésus était, de fait, endormi dans l’oubli au fond de bien des cœurs » François organise à Greccio une crèche vivante, la nuit de Noël, pour voir de ses propres yeux l’Enfant tel qu’il était à Bethléem et mieux percevoir, dans ce mystère de l’Incarnation, l’humanité et l’humilité de Dieu. « C’était le triomphe de la pauvreté, la meilleure leçon d’humilité ; Greccio était devenu un nouveau Bethléem. La nuit se fit aussi lumineuse que le jour et aussi délicieuse pour les animaux que pour les hommes. Les foules accoururent, et le renouvellement du mystère renouvela leurs motifs de joie. » (1 Cel 85-86)

Foi en l’Eucharistie, prolongement de l’Incarnation et sacrement privilégié de la présence du Christ, qui lui donne à voir et à contempler son Bien-Aimé : « du très haut Fils de Dieu, je ne vois rien de sensible en ce monde, si ce n’est son Corps et son Sang très saints » (Test 10) « Voyez : chaque jour il s’abaisse, exactement comme à l’heure où, quittant son palais royal, il s’est incarné dans le sein de la Vierge ; chaque jour c’est lui-même qui vient à nous, et sous les dehors les plus humbles ; chaque jour il descend du sein du Père sur l’autel entre les mains du prêtre. Et de même qu’il se présentait aux saints apôtres dans une chair bien réelle, de même se montre-t-il à nos yeux maintenant dans du pain sacré… Lorsque, de nos yeux de chair, nous voyons du pain et du vin, sachons voir et croire fermement que c’est là, réels et vivants, le Corps et le Sang très saints du Seigneur. Tel est en effet le moyen qu’il a choisi de rester toujours avec ceux qui croient en lui, comme il l’a dit lui-même : Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde. » (Adm1, 16-22) Pour François, il y a véritablement un lien profond entre l’Incarnation du Verbe dans le sein de la Vierge et la venue du Christ chaque jour, depuis le sein du Père, dans le pain consacré.

Vénération pour la Croix, parce qu’elle symbolise les souffrances du Christ mais aussi parce qu’elle est le signe de la puissance et du salut de Dieu, non pas dans la gloire et la richesse, mais dans la faiblesse, l’abandon, l’humiliation, le dénuement le plus total. « Ce dont nous pouvons tirer gloire, c’est de nos faiblesses. C’est de notre part quotidienne à la sainte Croix de notre Seigneur Jésus-Christ » (Adm 5, 8)
En recevant les stigmates, François vit la Passion du Christ dans sa chair, mais aussi dans son cœur, lui qui ne peut retenir ses larmes et reste inconsolable au souvenir des plaies du Christ. (2 Cel 10-11)

Louange de la Création et de son Créateur. « Il savait, dans une belle chose, contempler le Très Beau ; tout ce qu’il rencontrait de bon lui chantait : Celui qui m’a fait, celui-là est le Très Bon. » (2 Cel 165)
Pour François, aucun doute, la Création tout entière est l’œuvre de Dieu, elle reflète en toute chose, en tout être, la beauté et la bonté de l’amour divin. François ne se contente pas de la célébrer, comme dans le Cantique des Créatures, il porte aussi sur elle un regard nouveau, il reconnait en elle la sagesse et la bienveillance d’un Père pour chacune de ses créatures. Il peut alors fraterniser avec l’ensemble de la Création et devenir le chantre de la fraternité universelle.

Ainsi donc, François ne remet pas en cause la foi de l’Église, il en est même un ardent défenseur. Par contre, et nous le verrons dans la 3ème partie, c’est à travers son itinéraire spirituel et la forme de vie qu’il choisit pour son Ordre qu’il va contribuer à renouveler cette Église de l’intérieur et à lui donner un nouveau souffle.

P. Clamens-Zalay

Ombre et Lumière

Les catholiques se trouvent sommés de condamner personnellement et collectivement les crimes révélés par le rapport Sauvé, comme si ce n’était pas l’évidence, comme si la souffrance des victimes ne les atteignait pas au cœur de leur charité, et comme s’ils en étaient suspects et complices. Il y a là une grande injustice, mais aussi, reconnaissons-le, une certaine part de vérité qui blesse douloureusement. Pour l’éclairer, il est indispensable d’aller plus loin que la « condamnation », cette manie de notre époque qui, fort commodément, dénonce et déteste plus le pécheur que le péché.

Ces crimes ont été commis dans l’ombre de l’Église, de ce corps, pour emprunter l’image de saint Paul, dont la tête, la lumière, est Jésus-Christ et les membres sont le peuple de Dieu, un peuple qui aspire à cette lumière, se sait indigne de la recevoir et supplie Dieu de lui dire la parole qui guérit. L’ombre de l’Église est celle de son humanité pécheresse en quête de lumière ; ce contraste marque sa longue histoire. Et même bien avant, sans remonter à la chute, on trouve dans la généalogie de Jésus des prostituées, un roi David assassin par délégation de l’époux d’une femme qu’il convoite, adultère infâme dont est issu le roi Salomon à la sagesse lumineuse finalement obscurcie par l’infidélité à lui-même et à Dieu. Ainsi l’Église est-elle marquée par ce contraste entre, d’une part l’ombre de la compromission avec les appétits des puissants dans laquelle se dissimulent, se légitiment ou se commettent les pires crimes, et d’autre part la lumière du salut qui illumine les œuvres les plus splendides dont l’humain se montre capable. N’est-ce pas à la victoire de la lumière qu’aspire notre foi ? N’est-ce pas de cette victoire que rendent compte la vie et le message de François d’Assise, appelé par Jésus à réparer sa maison qui tombe en ruine ?

Réduire l’Église à sa part d’ombre est aussi ridiculement erroné que réduire la science à son exploitation technologique à des fins de domination guerrière ou mercantile. Oui, des hommes, des prêtres, ont commis l’irréparable dans cette ombre, tirant leur pouvoir de la lumière même qu’ils étaient censés porter, drapés dans une autorité que le peuple de Dieu leur avait confiée, ou abandonnée, trop exclusivement et libéralement. Si l’appartenance à ce peuple rend tous ses membres solidaires, c’est la soumission passive à cette autorité, traduite en mutisme et en aveuglement coupables, qui rend chacun responsable de ce qui est commis par un seul. Mais par sa tête qui est Jésus-Christ, par ses saints reconnus et méconnus, par la parole et l’action du pape François qui, après la canonisation hâtive de Jean-Paul II, apparaissent aujourd’hui comme une chance miraculeuse, c’est tout le peuple de Dieu qui est appelé d’urgence à un processus synodal, afin de refonder l’Église sur les trois piliers de la communion, de la participation et de la mission, et de témoigner ainsi de l’amour de Dieu pour l’humanité.

La vocation de l’Église est d’être le signe du Salut pour le monde. L’injonction moralisante n’est plus de mise, elle doit regarder le péché en face, le reconnaître dans la réalité et dans sa propre réalité pour le combattre par la lumière, par l’écoute réciproque de tous ceux qui forment le peuple de Dieu, car s’ils ne s’écoutent pas les uns les autres, lequel entendra la voix de l’Esprit Saint ? Le monde, notre monde, en a besoin, plus que jamais peut-être, tant dans sa fuite en avant vers sa propre perte il ne sait plus, comme on dit, à quel saint se vouer. Ainsi, par l’exemplarité de la communion, de la participation et de la mission, l’Église, une Église qui va de l’avant, peut-elle aujourd’hui ouvrir la voie d’un monde nouveau d’où l’amour et le service du prochain excluent toute violence et toute domination : un monde de lumière.

Le comité de rédaction

CYCLE DE LA PASSION

La Passion 18-19 (suite)

Arrêtons-nous, dans cet ensemble (18, 1 – 19, 16), sur quelques versets :

18, 32 : « Jésus avait signifié de quelle mort il devait mourir ».
Ceci renvoie à plusieurs citations, par exemple en 3, 14 ; 8, 28 ; 12, 32-33 : « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé », en croix.

18, 33-38a : Dialogue avec Pilate sur la Royauté :
« Mon Royaume n’est pas de ce monde »… Non pas que cette royauté ne concerne pas le monde d’ici-bas, au contraire elle s’étend au monde entier et s’exerce sur toute l’humanité.

Mais, elle a un double sens :
• Un sens négatif : cette royauté ne vient pas des hommes, elle ne tire d’eux ni son origine (héréditaire ? élective ?), ni son autorité (droit), ni son caractère (prestige), ni sa puissance (armes).

• Un sens positif : la royauté de Jésus s’explique par le lien essentiel qui existe entre lui et la Vérité. Celle-ci étant Dieu en personne. Or, Jésus a été la manifestation de Dieu, sa visibilité, la traduction parfaite de Dieu-vérité. Donc quiconque est, dans son cœur, accordé à la parole divine, en a vraiment l’amour, et la recherche sincèrement, celui-là reconnaît dans la voix de Jésus la voix même de la Vérité, et il se soumet à son joug. A cette royauté nul n’échappe, pas même le pouvoir terrestre. Être homme, c’est opter pour ou contre elle.

19, 1-3 : Flagellation et simulacre d’investiture royale :
Pour Jean, c’est le sommet du procès devant Pilate. Les soldats s’amusaient de Jésus, mais ils ne croyaient pas si bien dire, ni si bien faire, puisqu’il était écrit que la royauté messianique devait être celle d’un Serviteur Souffrant. En Jésus bafoué par les soldats, Jean contemple la gloire du Verbe.

19, 4-7 : Ecce homo ! (Voici l’homme !)
« Il s’est fait fils de Dieu ». Les Juifs avouent le vrai motif de leur fureur : la prétention de Jésus à la divinité.

« D’où es-tu ? » Pilate est intrigué quant à l’origine de cet homme : viendrait-il d’ailleurs ?

« Crucifierai-je votre roi ? » Pilate installe Jésus sur l’estrade du tribunal, assis en position de juge de son peuple. Sous la dérision, Jean discerne la vérité profonde de cet homme.

« C’était le jour de la préparation de la Pâque, vers la 6ème heure ». Vers midi. C’est à partir de midi, ce jour-là, qu’on immolait les agneaux dans le temple, en vue du repas pascal. Pour Jean, Jésus sera immolé en tant qu’agneau pascal.

Conclusion du procès devant Pilate :
L’endurcissement total des juifs, autrement dit leur fermeture à la vérité, entraîne leur asservissement volontaire à l’empereur, alors que leur seul souverain, eux qui se prétendent de bons israélites, c’est Dieu.
Le refus de Dieu comme roi n’est pas une nouveauté. Nous trouvons la même démarche en 1S.8, 7 : « Satisfait à tout ce que te dit le peuple, car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, c’est moi qu’ils ont rejeté, ne voulant plus que je règne sur eux ». La différence est dans le fait que, sous Samuel, le roi venant du sein du peuple, mais ici c’est un étranger.

Fr Joseph

événements janvier

Halte Spirituelle à La Clarté-Dieu
ALLER VERS SOI

Aller vers soi,… pour aller à la rencontre de l’autre qui dérange, fait peur et fait grandir • Posture intérieure : non-violence et spiritualité • Psychologie, spiritualité et déviance de l’amour chrétien • L’histoire de nos blessures • Fécondité évangélique de nos blessures.
Un lien sera fait avec l’encyclique ‘Fratelli tutti’

Pour en savoir +

Qui : Frère Daniel Hubert, bénédictin et psychanalyste
Quand : samedi 22 janvier 2022 (9h15-18h)
Où : 95 rue de Paris, 91400 Orsay
📞 : 01 69 28 45 71
📩 clarte-dieu@orange.fr


Le dernier numéro de Vox Franciscana

La revue publiée par le CIOFS– est paru.
Pour mieux percevoir la dimension internationale de l’OFS, c’est à télécharger ici et en français

Au sommaire entre autres :
Page 11 : Zagreb honore une bénévole en soins palliatifs
Page 14 : l’action de l’OFS autour du Globe
Page 22 : Well4Africa : projet d’eau au Ghana