Notre fraternité « Le Petit Prince » prend régulièrement, tous les 2 ans, un temps de vacances ensemble, 8 à 10 jours selon les années.
Cet été c’était, pour la plupart d’entre-nous, le 23ème séjour ! Nous sommes allés à St Pierre- Quiberon dans une maison tenue par des dominicaines ; un lieu idyllique !
Notre objectif est de vivre une réelle fraternité au quotidien ; quand nous avons commencé nous étions tous jeunes parents et ce séjour se faisait avec tous nos enfants, et nous étions facilement une trentaine. Aujourd’hui nous continuons sans les enfants qui ont vieilli, et l’effectif est donc plus réduit puisque cette année nous étions 11 avec notre assistant, frère Gilles, et frère Thierry.
L’autre objectif est de mener une réflexion au quotidien sur un temps plus long. Nous privilégions aujourd’hui un lieu qui nous permet de suivre les temps de prière proposés ainsi que la messe au quotidien.
Notre rythme est toujours le même : un temps de partage le matin (2h) et l’après midi une découverte de la région. Nous avons pu voir ou revoir Carnac, Saint Cado, la presqu’ile de Quiberon et la côte sauvage, Vannes et le golfe du Morbihan. Nos soirées permettent d’ajuster le programme de notre séjour au jour le jour, de chanter et même de danser !
Cette année nous avions pris comme base de réflexion le livre d’Anne-Marie Pelletier, « L’Eglise et le féminin » avec d’autres ouvrages pour éclairer notre réflexion sur la figure de Marie et la place du féminin dans la création en général, dans la société, dans la vie et les écrits de François, dans la Bible et dans l’Eglise. Cela nous a permis de parler en vérité et à chacun d’exprimer la place que Marie a dans sa vie de croyant. Ce fut très riche et surprenant car nous avons découvert ensemble que la dévotion mariale qui ne semblait pas être une évidence pour tous, était présente, sous différentes formes, dans la vie spirituelle de chacun.
Anne-Marie Pelletier nous a permis de redécouvrir les racines historiques de la place des femmes dans l’Eglise … Depuis les figures de l’ancien testament qui ont une présence et un rôle souvent aussi important que celui des prophètes, jusqu’aux femmes du nouveau testament, celles qui reçoivent des révélations, Marie bien évidemment, mais aussi Elisabeth, Marie-Madeleine, Marthe et Marie de Béthanie, entre autres disciples de Jésus, mais aussi celles qui sont citées par Paul dans ses épitres, comme de véritables responsables de communautés. Nous avons noté aussi que dans le haut moyen âge, qu’une femme pouvait être abbesse d’un monastère mixte et que certaines avaient autorité sur les terres de l’abbaye,
Lors du colloque organisé par la famille franciscaine à l’occasion du 8ème centenaire de l’approbation de la règle de 1209, Jacques Dalarun faisait cette remarque : « en 1216 il y avait à Pérouse des communautés mixtes de frères et sœurs mineures. Mais à Assise elles sont devenues les Pauvres Dames. »
Lors du même colloque, sœur Véronique Margron s’interrogeait sur les rôles et les places respectives de l’homme et de la femme dans la société et dans l’Eglise. En genèse 1,27 nous lisons : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu, homme et femme il les créa. » Avant d’aller se reposer !
Jacqueline et Jean-Pierre