La dimension franciscaine de Pause et Partage

L’hospitalité de Dieu est ouverte à tous !

L’hospitalité, c’est accepter de se laisser accueillir par l’autre et de devenir son hôte, ou accueillir l’autre et prendre soin de lui.

Au cours de cette journée, dans un naturel et une simplicité de cœur, il est très important d’être conscient de l’importance de l’accueil : toute personne qui se présentera à nous est considérée comme un frère ou une sœur. Tout au long de cette journée, il y a des temps forts qui s’inspirent de la spiritualité franciscaine : la rencontre, l’écoute, le partage du repas, le dialogue, ce moment de recueillement et de prière à l’oratoire où nous nous situons tous en enfants bien -aimés du même Père. L’écoute de l’autre est très importante, une personne qui se confie à vous c’est une part de sa vie, une part d’intimité qu’elle dévoile à un inconnu et il faut la respecter. Nous sommes là sous le regard de Dieu avec sa bienveillance et son amour. Lors du partage du repas, chaque personne se découvre, le dialogue s’ouvre et l’on apprend aussi à se connaître un peu mieux. Nous essayons de prendre conscience que nous devons nous mettre au service de nos frères, comme l’aurait aimé François, pour ce jour exceptionnel où nous devons recevoir chacun comme un invité de marque. Sur le thème de l’hospitalité franciscaine, dans nos choix face à l’accueil, deux phrases sonnent comme un appel et font écho aux nombreux témoignages : Nous sommes nés comme don et nous sommes appelés au don, nous sommes dignes parce que nous sommes aimés. Chaque frère rencontré est un don de Dieu qui a lui aussi quelque chose à donner.

L’après-midi, il y a ce temps à l’oratoire, ce moment de partage et de prière à partir d’un texte choisi à la dimension franciscaine. Un exercice d’ailleurs dont nous avons l’expérience en fraternité comme le partage de l’Évangile mis en relation avec notre vie par exemple. Lors de ce temps de partage, chacun peut s’exprimer sur une phrase, sur un mot qui l’a marqué dans le texte, d’abord médité en silence. Il faut aussi rappeler l’importance de la présence de Frère Joseph qui nous accompagne tout au long de cette journée, une présence indispensable, je tiens à le souligner. La présence de l’Esprit Saint est indéniable tout au long de cette journée, mais je dirais encore plus lors de ce temps de prière où les personnes sont touchées au plus profond d’elles-mêmes par rapport à leur vécu ; ce texte qui leur parle, résonne en elles comme une porte ouverte sur leur histoire et leur vie sous le regard bienveillant de Dieu.

Pause et partage n’est pas seulement un moment ‘’spirituel’’, c’est un vrai moment de fraternité, d’une fraternité qui nous tient à cœur, où chaque personne prend soin de l’autre dans des gestes simples. Dès le début François fera de l’accueil chaleureux et simple un des traits caractéristiques de la fraternité franciscaine.

«La fraternité se construit par des actes. François n’est pas un théoricien. il utilise rarement le mot abstrait de « fraternité », mais il parle toujours de « frère » dans des situations concrètes : « Et qu’ils s’aiment les uns les autres, comme dit le Seigneur : Ceci est mon commandement, que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Et qu’ils montrent par des actes l’affection qu’ils ont les uns pour les autres, comme dit l’Apôtre : « N’aimons pas en paroles ni de langue mais en actes et en vérité (1reg.11, 5-8) ». (Extrait du livre de Michel Hubaut, chemin d’intériorité avec Saint-François).

Philipe Defoort