« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi ;
et qu’il boive, celui qui croit en moi ! »
Rappelons-nous le déroulement de la fête des Tentes : la procession solennelle de l’eau et la libation sur l’autel, en souvenir de l’Exode, en particulier l’épisode de l’eau miraculeuse jailli du rocher. Jésus laisse entendre : le Rocher, c’est moi !
« Comme l’a dit l’Ecriture : ‘de son sein (du sein de Jésus) couleront des fleuves d’eau vive’. Jésus désignait ainsi l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il n’y avait pas encore d’Esprit, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. »
Jésus fait cette proclamation au Temple, et au jour le plus solennel de la fête, celui où le Temple prenait toute son importance.
Les fleuves d’eau vive dans l’Écriture
Ex. 17, 1-17 L’eau qui jaillit du rocher
Ps. 78, 16 : « Du roc il fit sortir des ruisseaux et descendre les eaux en torrent »
Ps. 105, 41 : « Il ouvrit le rocher, les eaux jaillirent, dans le lieu sec elles marchaient comme un fleuve »
1 Co. 10, 4 : « … nos pères buvaient à un Rocher spirituel qui les accompagnait, et ce Rocher était le Christ. »
Ez. 47, 1-12 L’eau qui sort du temple
Ez. 47, 1-12 : dit que l’eau sort de sous le seuil du temple ; en coulant vers la Mer Morte, elle devient un fleuve infranchissable, sur les bords duquel poussent des arbres de vie
Za. 14, 18 : « En ce jour-là sortiront des eaux vives de Jérusalem, moitié vers la mer orientale et moitié vers l’autre mer. »
Ap. 22, 1-2 : « … un fleuve de vie jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau. »
Le Christ est à la fois le Rocher spirituel auquel les chrétiens s’abreuvent (1 Co. 10, 4) et aussi le temple des derniers temps (dont parlait déjà Jean en 2, 20). Du sein du Christ, Rocher et Temple, sort l’eau vive qui désaltère les croyants (Ez. 47).
L’eau symbole de l’Esprit Saint
L’interprétation de l’eau comme symbole de l’Esprit existe déjà dans l’Ancien Testament.
Is. 43, 20 : « … car j’ai donné des eaux dans le désert, des fleuves dans la terre aride pour abreuver les exilés de mon peuple en qui je me suis complu… » repris plus loin avec sa portée symbolique
Is. 44, 3 : « Car de même que les eaux sont données dans la terre aride, ainsi je donnerai mon Esprit Saint sur tes fils, et ma bénédiction sur tes petits-fils. »
Ce qui est nouveau, c’est la façon dont l’Esprit est conçu :
• non plus seulement comme un don de Dieu, comme une force intérieure qui transforme l’homme, mais comme une personne divine envoyée par le Père, conformément à la promesse du Fils : tous les hommes sont conviés à venir au Christ et à croire en lui, car s’ils ont soif ils trouveront ainsi à boire ;
• non plus une eau terrestre, comme nos pères dans le désert, mais une eau qui symbolise l’Esprit Saint : ceux qui croiront au Christ recevront de lui l’Esprit.
L’Esprit Saint donné seulement à la Résurrection
Jusqu’à la glorification du Christ, les hommes restent sous le régime de la loi. C’est du Christ Ressuscité et glorifié que vient la communication de l’Eprit Saint aux hommes.
Jn. 14, 15 : Dans ce discours après la Cène, la promesse de l’Esprit est au futur.
Jn. 20, 22 : Lors de la première apparition, le premier don accordé est celui de l’Esprit
Ac. 2, 15 : A la Pentecôte, c’est la réalisation solennelle et publiqueGa. 4, 4-7 : « Quand est venu l’accomplissement du temps, Dieu a envoyé son Fils né d’une femme et assujetti à la loi pour payer la libération de ceux qui sont assujettis à la loi, pour qu’il nous soit donné d’être fils adoptifs. Fils, vous l’êtes bien : Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père ! Aussi tu n’es plus esclave, mais fils ; fils, et donc héritier : c’est l’œuvre de Dieu. »
Fr Joseph