« Père très Saint, avec Saint François d’Assise nous te supplions.
Au nom de Jésus-Christ donne-nous ton Esprit.
Répands-Le sur tous les hommes, toutes les femmes, et tous les enfants,
Sur la Création toute entière.
Qu’Il chasse la pandémie et restaure les corps et les cœurs.
Nous te le demandons à Toi qui vis pour les siècles des siècles. »
Prière composée par fr Michel Laloux, ministre provincial, en cette période de pandémie.
Cette réflexion se fera, sœurs et frères, tout en continuant l’appel à la prière.
La minorité
Elle fait partie de notre ADN franciscain, et cela dès le début de l’Ordre :
« C’est lui (François) qui fonda l’Ordre des Frères Mineurs, et voici en quelle occasion il lui donna ce nom. La Règle comportait cette phrase : ‘Qu’ils soient petits’ ; or, un jour qu’on lisait la Règle, il interrompit : ‘je veux que notre fraternité s’appelle l’Ordre des Frères Mineurs.’
Et de fait, ils étaient ‘mineurs’, soumis à tous, ils cherchaient la dernière place et l’emploi méprisé qui pourrait leur valoir quelque avanie ; ce faisant, ils voulaient asseoir sur les solides fondations de la véritable humilité l’édifice spirituel qui grouperait en une heureuse architecture l’ensemble des vertus. » (1C. 38)
Être mineur, c’est se faire le plus petit pour être en position de servir les autres ; non pas pour le plaisir d’être au dernier rang… mais pour être plus apte à rendre service (aucune vertu ne vaut pour elle-même, si elle n’est pas fille de la charité). La minorité touche donc toutes les situations de la vie :
La vie commune :
« … au contraire, par esprit d’amour, qu’ils (les frères) se rendent volontiers service et s’obéissent mutuellement » (1R.5, 14)
Et particulièrement avec les malades :
« Si un frère, où qu’il soit, tombe malade, les autres frères ne le quitteront pas avant d’avoir désigné un frère – ou plusieurs s’il le faut – pour le servir comme ils voudraient eux-mêmes être servis. » (1R. 10, 1)
En position de responsabilité :
« Ce n’est pas pour être servi que je suis venu, dit le Seigneur, mais pour servir. Quand on a reçu autorité sur les autres, on ne doit pas plus en tirer gloire que si l’on était affecté à l’emploi de leur laver les pieds. » (Adm. 4, 1-2)
Dans le milieu du travail :
« …mais il (le frère) se fera petit et soumis à tous ceux qui habitent la même maison. » (1R. 7, 2)
Dans les rapports avec l’Eglise :
«… afin que, demeurant toujours soumis à cette même Eglise et prosternés à ses pieds, stables dans la foi catholique, nous observions la pauvreté, l’humilité et le saint Evangile de notre Seigneur Jésus Christ, comme nous l’avons fermement promis. » (2R. 12, 4)
Dans les rencontres fortuites :
« Ils doivent se réjouir quand ils se trouvent parmi des gens de basse condition et méprisés, des pauvres et des infirmes, des malades et des lépreux, et des mendiants des rues. » (1R.9, 2)
Cette manière d’être in fine, a un but spécifique, celui de l’annonce de la Bonne Nouvelle :
«… ou bien, ne faire ni procès ni disputes, être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu, et confesser simplement qu’ils sont chrétiens » (1R.16, 6)
En conclusion, l’utopie proposée par François à chacun, c’est d’être un signe, un sacrement du Christ serviteur de ses frères et de ses sœurs, allant jusqu’à donner sa vie pour eux.
Frère Joseph – assistant régional