la notion de liberté
Pour saint Thomas d’Aquin, comme pour saint Augustin, la liberté ne peut pas être considérée comme une qualité innée de la volonté, mais comme le fruit de la collaboration de la volonté et de l’intellect.
Duns Scot au contraire souligne la liberté comme qualité fondamentale de la volonté. Il estime que la personne humaine aime Dieu sans perdre la liberté de ne pas aimer Dieu. L’amour divin agit de façon prévenante pour soutenir, supporter, assister la volonté dans sa considération aimante.
Duns Scot évoque une morale de l’harmonie et non de l’obligation. C’est la théologie franciscaine, un art de vivre.
Pour lui, la nature humaine n’est pas suspecte puisqu’elle vient de Dieu. Son anthropologie est positive comme celle de François. Il a fait l’expérience d’un Dieu Bon. Il est un fidèle disciple de François. Mais la nature humaine n’est ni parfaite ni complète, il faut arriver à une plus grande harmonie. L’éducation et la vie morale (art de vivre) viennent perfectionner le contexte moral.
La liberté, comme toutes les facultés dont l’homme est doté, croît et se perfectionne, affirme Duns Scot, lorsque l’homme s’ouvre à Dieu, en valorisant la disposition à l’écoute de sa voix.
Quand nous nous mettons à l’écoute de la Révélation divine, de la Parole de Dieu, pour l’accueillir, alors nous sommes atteints par un message qui remplit notre vie de lumière et d’espérance et nous sommes vraiment libres.
Chantal Auvray