En comparant l’œuvre de Jean avec l’AT on découvrira le sens des images utilisées
Ap. 1, 1-3
Dn. 2, 28-29
Ap
AP. 1, 4 – 3
Ex. 3, 14 ; 16, 32-33 ; 19, 6 ; Ps. 2, 8-9 ; 89, 28.38 ; Dn. 7, 9-13 ; 10, 5-19 ; 12, 1 ; Za. 4, 1-14 ; 12, 10 ; Is. 44, 6 ; 48, 12 ; 49, 2 ; 62, 2 ; Gn. 2, 9; Ez. 48, 35 ; Ct. 5, 2
Ap. 4 – 5
Gn. 49, 9 ; Ex. 12, 3-6 ; Is. 6, 1-5 ; 53, 7 ; Ez. 1; 2, 9-10 ; Dn. 7, 9-10
Ap. 6 – 8, 5
Za. 1, 8-10.12 ; 6, 1-8 ; Is. 13, 10 ; 25, 8 ; 49, 10 ; Ez. 9 ; 34, 23 ; Os. 10, 8 ; Dn. 12 , 1
Ap. 8, 6 – 11, 19
Ex. 25, 9 ; Is. 14 , 12 ; Ez. 2 – 3 ; 40, 3 ; Za. 4, 1-14 ; Jl. 1 – 2 ; Jb. 26, 6 ; 2 M. 2, 8
Ap. 12, 1- 6
Gn. 3 ; Ps. 2 ; Is. 66, 7 ; Ct. 6, 10
Ap. 12, 7 – 14, 5
Gn. 3, 14-16 ; Nb. 16, 30-34 ; Dn. 7, 2-8
Ap. 14, 6 – 19, 10
Ex. 15, 2-9 ; Is. 21, 23 ; 61, 10 ; 63, 1-6 ; Jr. 25, 10 ; 51, 7-8 ; Ez. 26-27 ; Jl. 4, 13 ; Dn. 7, 24
Ap. 19, 11 – 20, 15
Ps. 2 ; Is. 63, 1-6 ; Ez. 39, 17-20 ; Sg. 18, 14-16 ; Dn. 7
Ap. 21 – 22
Gn. 2 ; Lv. 26, 11-12 ; Ez. 37, 27 ; 47, 1-12 ; Is. 7 ; 25, 8 ; 54, 5 ; 60 ; 65, 17 ; Za. 8, 8; Za. 14, 8
L’auteur de l’apocalypse utilise donc énormément l’Écriture. Mais les citations exactes sont très rares. Il garde une entière liberté pour s’inspirer de l’AT en l’interprétant dans un sens chrétien.
Il utilise 2 procédés :
- Une double utilisation du même texte
Dans Ez. 2, 8 le prophète reçoit un livre que Dieu lui donne à avaler. L’auteur de l’apocalypse utilise ce texte de 2 façons :
➡️ A : Dans une vision (5, 1s) il voit un livre ; il ne s’agit pas de l’avaler mais de l’ouvrir. On n’insiste plus sur l’origine divine du message délivré par le prophète mais sur la puissance de l’Agneau qui, seul, pourra l’ouvrir.
➡️ B : Dans une autre vision (10, 1-11) l’auteur doit avaler un petit livre (le message du Christ) et il insiste sur l’effet doux-amer qu’en provoque la manducation.
- Fusion de plusieurs textes :
Ap. 22, 1-3 …….. Ez 47, 1 ; Za 14, 8 ; Gn 2, 9.
Ap. 22, 1-3
Puis il me montra un fleuve d’eau vive, brillant comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l’Agneau.
Au milieu de la place de la cité et des deux bras du fleuve, est un arbre de vie produisant 12 récoltes.
Chaque mois, il donne son fruit et son feuillage sert à la guérison des nations.
Il n’y aura plus de malédiction.
Le trône de Dieu et de l’Agneau sera dans la cité et ses serviteurs lui rendront un culte.
Ez. 47, 1
Il me fit venir vers l’entrée du temple ; or, de l’eau jaillissait de dessous le seuil de la maison, vers l’Orient ; et l’eau descendait au bas du côté droit de la maison, au Sud de l’autel.
Za. 14, 8
En ce jour-là, des eaux vives sortiront de Jérusalem, moitié vers la mer orientale, moitié vers la mer occidentale.
Il en sera ainsi l’été comme l’hiver.
Gn. 2, 9
Le Seigneur Dieu fit germer du sol tout arbre d’aspect attrayant et bon à manger, l’arbre de vie au milieu du jardin et l’arbre de la connaissance du bonheur et du malheur.
Ezéchiel entrevoyait pour l’avenir un peuple renouvelé par cette eau, symbole de l’Esprit. Mais en ajoutant le passage du livre de la Genèse, l’auteur présente cette opération comme une nouvelle création, où nous pourrons goûter aux fruits d’éternité sans craindre la malédiction. Enfin, quand il mêle Zacharie, il donne à cette annonce une dimension universelle : c’est la vie pour toutes les nations.
Cet exemple nous fait voir la connaissance qu’avait l’auteur de l’apocalypse de l’Écriture et comment il a su les recréer pour montrer l’accomplissement des Écritures en Jésus.
Fr Joseph