Fêter saint François, cette année !
Ce dont nous nous souvenons d‘abord, c’est du parcours de François d’Assise. Cet homme du passé nous interroge encore, par sa vie radicale. Quoi de neuf que nous ne sachions déjà ? Mais se souvenir est toujours précieux pour donner sens à notre existence.
En cette période pleine d’interrogations, faisons le point de nos certitudes et de nos questions. Sommes-nous au clair avec nous-mêmes: Sommes-nous en phase avec Dieu, et en harmonie avec la vie de la création toute entière!
Le premier élément qui me vient à l’esprit, c’est le cri du cœur qui nous fait prier ; « Loué- sois-tu mon Seigneur » car malgré les épreuves que nous traversons tous, en creusant un peu la surface de notre vie, nous faisons l’expérience forte de sa présence. Dieu est plus profond que le niveau dans lequel nous évoluons. Faisons donc un sondage pour mesurer la présence de Dieu et pour reconnaitre que « sa manière d’être là » est une expérience à l’origine de notre propre existence. Oui, Dieu fait partie de nous-mêmes, nous en sommes témoins et nous disons notre reconnaissance. Dieu n’est pas un étranger : il est proche et fraternel. Et cette relation est féconde, au-delà du visible. François lui-même en est témoin.
Ce chemin que nous parcourons, est vraiment un chemin de foi, qui se révèle progressivement, jusqu’à être illuminé selon l’imprévu de Dieu lui-même. Notre histoire devient ainsi une histoire sainte même si la croix est plus présente au quotidien. François d’Assise en est témoin jusqu’à sa Passion de l’Alverne.
Loué-sois-tu, Mon Seigneur, pour notre sœur la mort corporelle à qui nul ne peut échapper… »Selon notre âge, ce repère de la mort, nous préoccupe plus ou moins, pourtant l’actualité ne nous épargne pas et il semble difficile de ne pas l’avoir présente à l’esprit. Le Cantique des Créatures nous appelle à apprivoiser la mort, pour la vivre comme une composante incontournable à vivre fraternellement. C’est un repère important. Car la vie et la mort sont présentes, La vie est présente à l’au-delà du visible, et la mort, qui nous bouscule parfois, est imprévisible. Accueillons ce temps fort de la naissance et de la mort avec bienveillance. Nous sommes serviteurs de la vie et respectueux de la mort. Ce regard chrétien est une lumière sur le monde. « Si la sagesse est plus significative des anciens, le prophétisme est le privilège des jeunes » a dit le Pape François. Devenons ensemble prophètes pour notre temps, en vivant l’essentiel. En cette fête de François, c’est autour de ce signe d’ alliance que Dieu nous donne, pour traverser les épreuves du temps et vivre du bonheur en Dieu.
« Paix et Bien »
fr. Thierry
Lille 24 Septembre 2024